Diplômée de l’École des Médias de l’UQÀM depuis 2007 (baccalauréat en communication – cinéma) et détentrice d’un DEC du même champ de concentration, j’ai, au cours de toutes ces études, appris à concevoir l’image de différentes façons, par le biais de cours de photographie, de réalisation, de sémiologie, de direction de la photographie, etc.
Après la réalisation de quelques courts-métrages (fiction et documentaire) ayant voyagé dans plusieurs festivals à travers le monde, ma passion pour l’image au cinéma m’amène à me spécialiser en photographie. C’est en travaillant pour diverses agences reliées au domaine des médias ou de l’événementiel et en suivant quelques formations spécifiques en photographie que j’ai appris davantage ce qu’est ce métier de photographe professionnel. Mais je crois surtout qu’avant d’être un métier, il s’agit d’un art. En voici ce que j’en retiens.
L’image, c’est le regard du photographe. C’est le passage de l’irréel au réel. C’est le résultat physique d’une émotion ressentie, d’une idée véhiculée, d’un moment particulier qui a su capter l’attention à un instant très précis. Et c’est cet instant qui devient capital en photographie. Cet art, c’est celui de déclencher. Un simple doigt posé sur un bouton qui, pourtant banal, lorsqu’il aura reçu l’ordre d’appuyer, créera ce qui restera à jamais gravé dans notre mémoire, dans notre cœur. Comme le joueur de hockey lorsqu’il s’avance vers le filet, ou comme le magicien lorsqu’il exécute une illusion, une fraction de seconde peut tout changer. Cet art, c’est aussi celui de l’observation et de la rapidité. Et ces caractéristiques sont d’une grande importance en photographie d’événements et documentaire.
Mais d’autres fois, il faut aussi savoir prendre son temps, analyser, comprendre, pour ainsi mieux décrire. À mon sens, pour obtenir un portrait réussi, il faut savoir établir une connexion avec son sujet, afin de saisir qui il est, ce qu’il aime, ce à quoi il aspire. Cet art, c’est aussi celui de l’écoute et de la communication. C’est également ce qui différencie un photographe d’un autre. Il ne doit pas seulement être bon techniquement, mais doit aimer communiquer. À partir du moment où l’on aime ce que l’on photographie, les résultats s’en voient changés. Cet art, c’est donc aussi un art de passions. Et ce que j’écris maintenant, je ne l’ai lu nulle part, je ne l’ai entendu nulle part de cette façon. C’est simplement ce que j’en comprends aujourd’hui, du haut de mes vint-sept années d’existence, avec mon petit bagage d’études et d’expériences.